Le défi éducatif de l’école de Kanso

À l’école de Kanso, l'année scolaire est commencé en novembre (photos), après un retard dû aux graves inondations qui ont touché le pays. Comme nous l’avions mentionné dans une précédente nouvelle, à partir de cette année scolaire, l’école fonctionne entièrement sous notre financement et gestion, ce qui devrait résoudre les problèmes de gestion des années précédentes. Le premier trimestre a été quelque peu difficile, en raison de la nouvelle organisation, et le deuxième vient tout juste de commencer (photos).

Pour l’année scolaire 2024-25, nous comptons 266 élèves inscrits : 118 dans le premier cycle (50 filles et 68 garçons) et 148 dans le second (53 filles et 95 garçons). Il y a douze enseignants : six pour les six classes du premier cycle, et six autres pour les différentes matières du second. Une monitrice dirige le jardin d'enfants, avec une trentaine d’enfants inscrits.

Malheureusement, les nouveaux enseignants ont constaté que les élèves n’ont pas le niveau requis, avec des difficultés en lecture, un niveau de français insuffisant… Au cours des deux dernières années, l’école était dirigée par des enseignants nommés par l’État, et comme on pouvait s’y attendre, leur fort absentéisme et leur faible motivation ont affecté la qualité de l’enseignement.

Le faible niveau en français est préoccupant, bien qu’il s’agisse d’un problème généralisé dans le pays. La nouvelle constitution de 2023 établit le français comme langue de travail dans le domaine éducatif, malgré le fait que la grande majorité de la population, surtout en milieu rural, ne parle que le bambara et d’autres langues locales.

Cette année scolaire, nous faisons face au défi difficile de relever le niveau éducatif, bien que nous ayons enfin l’avantage de compter sur un corps enseignant motivé.

Après quelques difficultés organisationnelles, la cantine scolaire sera bientôt opérationnelle. Ces jours-ci, les femmes aménagent le bâtiment de la cuisine (photos).